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La technologie au service de la nature : 3 innovations qui transforment notre compréhension du territoire québécois

Le Québec regorge de richesses naturelles, de ses vastes forêts au majestueux fleuve Saint-Laurent. Nous avons assisté à 3 conférences lors de la Journée SIG/GIS de l’Université Laval qui ont mis en lumière des avancées technologiques qui révolutionnent notre capacité à comprendre, surveiller et gérer ces ressources naturelles. De l’inventaire forestier à la navigation sur le Saint-Laurent, en passant par la cartographie géomorphologique, voici comment l’innovation et l’analyse des données repousse les limites de notre connaissance.

Le Fleuve Saint-Laurent 2.0 : une navigation optimisée

Conférence présentée par Jonathan Duguay, ing., Modélisateur 3D, Administration de pilotage des Laurentides

Le fleuve Saint-Laurent, essentiel pour le transport maritime, est aussi l’une des voies navigables les plus complexes à naviguer au monde. Avec ses courants puissants, ses marées et ses hauts-fonds, il nécessite une expertise exceptionnelle pour éviter les risques.

La technologie joue ici un rôle crucial. Les simulateurs maritimes, comme celui basé à Québec, permettent aux pilotes de s’entraîner à naviguer dans des conditions réalistes. Ces outils intègrent de nombreuses données sur la bathymétrie, les courants, et même les vagues sous-marines invisibles qui peuvent déstabiliser les navires. Les nouvelles cartes maritimes numériques basées sur la norme S-100 offrent une précision accrue pour anticiper les défis liés à la navigation.

Les services de pilotage optimisés permettent également de préciser un temps de départ et d'arrivé en analysant les temps de transit, les vitesses autorisées et les zones de restriction, réduisant ainsi la consommation de carburant et minimisant l’impact environnemental. Ces avancées renforcent la sécurité et l’efficacité du transport maritime, tout en limitant son empreinte écologique.

Ce que nous avons particulièrement retenu ? Les défis qu'ont l'APL avec les données, soit le nombre de sources de données importante pour produire les analyses ainsi que la qualité des données qui impacte lesdites analyses.

Une nouvelle ère pour l’inventaire forestier

Présentée par Alexandre Morin-Bernard, professeur adjoint au Département des sciences du bois et de la forêt, Université Laval

Les forêts québécoises, variées et complexes, nécessitent une gestion précise pour préserver leur santé et leur valeur économique. Grâce à l’intégration de nouvelles technologies et à l’analyse des données, l’inventaire forestier s’automatise et gagne en efficacité.

L’utilisation de points LiDAR, combinée à des drones et des couches géospatiales, permet de cartographier les forêts en détail, identifiant les caractéristiques des peuplements (hauteur des arbres, diversité, volume marchand) avec une grande rapidité et une bonne précision. Ces données aident à mieux comprendre l’évolution des forêts face aux changements climatiques. Par exemple, les drones permettent de calculer l’ensoleillement individuel des arbres pour prédire leur croissance future.

Ces innovations offrent également une perspective sur la santé globale des forêts, contribuant ainsi à des pratiques de gestion durable.

Cartographie géomorphologique à haute résolution avec des drones

Présentée par Jean-François Bernier, auxiliaire d’enseignement et Patrick Lajeunesse, professeur titulaire, département de géographie, Université Laval

L’utilisation de drones dans la cartographie géomorphologique offre une approche révolutionnaire pour étudier les paysages naturels, notamment autour du fleuve. Moins coûteux que les drones LiDAR, ces appareils hybrides équipés de caméras haute résolution génèrent des nuages de points denses et des modèles numériques de surface (MNS) d’une précision remarquable de 3 cm.

Grâce à ces données, il est possible de surveiller des phénomènes comme l’épaisseur de la glace ou la modifications des sédiments autour du Fleuve. Des levées répétées sur quatre saisons permettent de mieux comprendre les processus géomorphologiques annuels et d’évaluer l’impact des événements météorologiques sévères. Les chercheurs peuvent ainsi comparer les tendances actuelles avec des données historiques pour identifier les causes des changements observés.

Cette technologie permet également de réaliser des levées en plein hiver, sans interruption des activités humaines sur le terrain. C’est un outil indispensable pour comprendre les interactions entre le climat, les sédiments, et le paysage.

Un futur éclairé par la technologie

Ces trois initiatives illustrent comment les innovations technologiques transforment notre compréhension du territoire québécois. Elles offrent non seulement des outils puissants pour collecter et analyser les données, mais elles nous permettent également d’anticiper les défis liés aux changements climatiques et à l’utilisation durable des ressources naturelles.

En combinant la précision des drones, la puissance des simulateurs et les avancées en cartographie, nous entrons dans une nouvelle ère où science et technologie s’unissent pour protéger et valoriser les trésors naturels du Québec. Le meilleur dans tout ça ? C’est grâce aux données !

Ce texte a été réalisé à l’aide d’une IA afin de synthétiser les idées